Pas de délit de solidarité pour Florimond Guimard et Jean Sicard !
Alors que le Ministre de l’intérieur vient d’annoncer que dans le projet de loi qui sera présenté en conseil des ministres ce vendredi, le délit de solidarité sera abrogé, la préfecture des Bouches du Rhônes vient de condamner à 200 euros d’amende Florimond Guimard, syndicaliste enseigant et Jean Sicard, militant du Parti de Gauche, qui s’étaient opposés à l’expulsion d’un sans-papiers.
Petit Rappel :
– En mars 2011, un papa comorien, en France depuis environ 10 ans, muni d’un travail en CDI, père de 2 fillettes scolarisées, dont l’épouse est en situation régulière, est enfermé au Centre de Rétention Administrative en vue de son expulsion. Le cas est si exemplaire qu’en moins d’une semaine, la mobilisation rassemble le jour de l’expulsion plus de 200 personnes qui décident d’envahir la salle de contrôle des voyageurs de l’aéroport de Marignane. M.Soihili est libéré. Il sera régularisé quelques semaines plus tard, non pas parce que le préfet a révisé sa position, mais parce qu’un tribunal l’y a contraint.
En somme si M. le Préfet avait fait son travail correctement, rien ne serait arrivé.
– En juin 2012, plus d’un an après les faits et six semaines après le 6 mai, deux militants, parmi les 200 personnes, Florimond Guimard et Jean Sicard, sont convoqués devant la Commission de sécurité de l’aéroport. Qui les écoute attentivement certes, mais les accuse d’avoir violé… un sanctuaire (les aéroports sont des sanctuaires depuis le 11/9/2001). Et sur les recommandations de cette commission, le Préfet vient de choisir de sanctionner….
Le Parti de Gauche dénonce cette application dans les faits du délit de solidarité. Il demande au ministre M. Valls d’intervenir auprès du Préfet afin que toutes les sanctions à l’encontre des deux militants soient annulées.
Le Parti de Gauche réaffirme sa demande en faveur d’une loi d’amnistie pour tous les militant-e-s associatifs et syndicalistes criminalisés sous le gouvernement Sarkozy.