Quand la Ville de Paris préfère l’enlisement au respect des engagements
Voilà plus de six semaines que la délégation composée des réfugiés du campement d’Austerlitz et de leurs soutiens a été reçue à l’Hôtel de Ville. Plus de six semaines que des centaines de réfugiés attendent l’évacuation sanitaire « imminente » à laquelle les pouvoirs publics se sont engagés.
Pendant ce temps la situation sanitaire et humaine sur le campement devient alarmante : les migrants trouvent difficilement à se laver ou à laver leur linge qui finit par sécher sous la pluie. Quant aux toilettes d’appoint, tardivement concédées par la Ville, elles ne sont pas vidangées. Cette situation insoutenable exacerbe les tensions sur le campement.
Les revendications des réfugiés, et les engagements pris par les pouvoirs publics le 20 juillet, sont pourtant clairs : un hébergement décent et la garantie d’un accès aux droits, aux soins et à l’alimentation pour un délai minimum d’un mois (délai annoncé pour les pouvoirs publics, les réfugiés demandant que ce délai soit étendu à trois mois).
Dire que la gestion de l’accueil des migrants par les pouvoirs publics est atterrante est un euphémisme. Les ratés successifs des évacuations des réfugiés du campement de la Chapelle, ont montré que la Mairie de Paris préfère disperser les réfugiés que de les héberger! Aujourd’hui l’attentisme paraît la solution privilégiée.
Cette situation est inacceptable! Il est grand temps que les pouvoirs publics respectent le droit fondamental à l’hébergement et prennent leurs responsabilités en mettant en place des solutions globales et pérennes pour accueillir dignement les migrants.
Ce soir, les militants du Parti de Gauche (membre du collectif de soutien aux migrants)- et les secrétaires nationaux Eric Coquerel et Nolwenn Neveu seront aux côtés des migrants et de leurs soutiens au rassemblement qui se tiendra à 18h00 place Baudoyer.
A compter de la semaine prochaine, ils se rassembleront également chaque semaine jusqu’à satisfaction des revendications des réfugiés.