Un monarque va-t-en-guerre et de droite
François Hollande a révélé l’objet premier de la communication orchestrée par le gouvernement depuis des jours au sujet des migrants : justifier des bombardements sur la Syrie. Il va ainsi amplifier une politique d’intervention qui a désagrégé cette région du monde depuis 20 ans et fertilisé le terreau sur lequel pousse Daesh. De plus, en faisant du départ de Bachar El Assad un préalable à toute discussion, Daesh a de beaux jours devant lui.
Cette politique confirme également l’hypocrisie de Hollande et consorts sur le sort des réfugiés puisque cette escalade militaire inefficace va amplifier les causes de leur départ. Enfin il le décide au plan international sans accord de L’ONU et au plan national sans vote du parlement. Nous sommes bien en monarchie.
Sur le plan social, le cap est maintenu. La baisse du seul impôt redistributif sera compensée par moins de dépenses publiques donc toujours moins de solidarité. Hollande dit vouloir préserver la durée légale du temps de travail mais il veut autoriser sa fixation entreprise par entreprise. L’hypocrisie est donc là aussi de mise pour celui qui considère la législation protégeant les salariés comme un tabou.
Enfin à réduire les enjeux de la COP21 à la question des financements, Hollande confirme l’abandon de toute recherche d’accord contraignant et prépare l’accélération du libre échange sous couvert du climat.
Cette conférence de rentrée est celle d’un Monarque va-et-en guerre de droite manifestement à l’aise dans ce rôle.