Hélas, au cœur du texte du PS se niche l’idée que les personnes ne devraient pas disposer de leur état civil. Que c’est à la Nature ou à l’État de décider. Cette conception, mi-religieuse, mi-autoritaire, n’a rien à faire dans une République laïque. Quel contraste avec la loi argentine, qui fait de l’expérience intime par chacun-e son identité de genre, le seul critère du changement de la mention du sexe d’état civil !
Le Parti de Gauche appelle les parlementaires progressistes à amender profondément le texte à toutes les étapes de son examen. Il faut supprimer le critère du « sexe dans lequel [la personne] est perçue » et toutes les conditions afférentes, qui valideraient dans la loi les stéréotypes sexistes. A la place, la loi doit se référer au seul consentement éclairé de la personne concernée. Nous appelons de même à déjudiciariser le processus de changement d’état civil et à remplacer la saisie du Procureur de la République par celle des services en mairie. Simplifions les démarches administratives, renforçons les libertés républicaines ! Il n’est pas trop tard pour agir dans le meilleur intérêt des personnes.
Le Parti de Gauche soutient les revendications des personnes transgenres et de leurs associations et marchera le samedi 17 octobre à l’Existrans.