Convention d’assurance chômage retoquée par le Conseil d’Etat
Le Conseil d’Etat vient de juger illégale la convention d’assurance chômage imposée par le MEDEF et signée le 14 mai 2014 par la CFDT, FO et la CFTC malgré l’opposition des salarié-e.s. L’illégalité du « différé d’indemnisation » qui repoussait aux calendes grecques le versement des indemnités de chômage aux salarié-e-s licenciés avec indemnisation, est la raison principale du rejet de la convention. Le prélèvement comme bon lui semble par Pôle emploi, des soi-disant « trop perçus », et le refus d’enregistrer des jours de travail que les salarié-e-s auraient oublié de déclarer sur le moment (ce qui peut arriver facilement dans le cas de travail précaire et intermittent), sont également retoqués.
La lutte paye! Les salarié.e.s précaires et intermittent.e.s du spectacle s’étaient largement mobilisés durant l’été 2014, enchaînant grèves et manifestations pour que la proposition de réforme sur laquelle ils/elles avaient travaillé depuis des années, soit examinée. Ils avaient dénoncé ces mêmes points aujourd’hui déclarés illégaux par le Conseil d’Etat.
Cette décision applicable immédiatement pour les « trop perçus » et la reconnaissance de tous les jours travaillés, après le 28 février 2016 pour le différé, est une excellente nouvelle pour tou-te-s les salarié-e-s et pour les précaires avant tout.
Face à un gouvernement soumis aux patrons capitalistes et à leur syndicat le MEDEF, seule la masse des « petits » peut garantir l’intérêt général. Ne l’oublions pas car après cette belle victoire la lutte doit continuer. Une nouvelle convention doit être écrite pour le 1er mars 2016. Le gouvernement et le MEDEF parlent déjà « d’aménagements techniques » pour minimiser le camouflet. Nous devrons être fort-e-s, mobilisé-e-s et rassemblé-e-s pour que le lutte se concrétise en une nouvelle convention qui soit juste pour les plus précaires. Le Parti de Gauche se réjouit de cette victoire, attend qu’elle mette fin aux contrôles brutaux, injustes dont sont victimes les plus fragiles des intermittents et soutient tou-te-s ceux et celles qui s’engageront pour une convention juste.