Halte à l’hypocrisie internationale !
Fin septembre, le président chinois Xi Jinping a présidé la réunion sur l’autonomisation des femmes à l’ONU. Il a déclaré que l’égalité des sexes était une « grande cause » et a énuméré plusieurs propositions pour le développement des droits des femmes et leur autonomisation en Chine et dans le monde entier. Le Secrétaire général, M. Ban Ki-Moon a remercié le gouvernement chinois d’avoir été à l’initiative de cette réunion.
Tout cela est très joli, sauf que les autorités chinoises maintiennent en détention actuellement au moins onze militantes des droits de la femme, et harcèlent celles qui sont en liberté plus ou moins surveillée. Ainsi Su Changlan, institutrice qui milite pour mettre fin aux violences faites aux femmes, et Wang Yu, avocate spécialisée des droits humains, qui s’est engagée contre le harcèlement sexuel ont été arrêtées il y a quelques mois. Elles risquent de lourdes peines de prison pour « atteinte à la sécurité de l’État ». Des militantes qui avaient mené une action contre le harcèlement sexuel lors de la journée des droits de la femme, en mars, ont certes été libérées de prison mais sont harcelées par la police et risquent toujours de lourdes poursuites. Cette situation scandaleuse a été dénoncée par Amnesty International.
L’utilisation de l’ONU comme tribune pseudo-humaniste, où les prises de paroles fleuries n’ont rien à voir avec la réalité des faits (comme on a pu le voir avec l’exemple de l’Arabie Saoudite) doit cesser ! Le Parti de Gauche demande la libération immédiate des militantes féministes chinoises et l’arrêt des poursuites à leur encontre. Le Parti de Gauche souhaite également que l’ONU ne se contente pas d’être une simple vitrine médiatique et agisse concrètement en faveur des droits des femmes et des droits humains à travers le monde.
Laelia Veron, membre de la Commission Feministe du Parti de Gauche
Audrey Torrecilla, Secretaire Nationale a l’Emancipation et au Combat Feministe..,..