Le PG prend acte mais dénonce un déni de démocratie
L’ensemble des organisations signataires de l’appel à manifester, le 22 novembre, en solidarité avec les migrant-e-s condamne l’interdiction qui frappe cette manifestation.
Après les terribles attentats qui ont endeuillé Paris, cette manifestation serait l’occasion de réaffirmer notre solidarité avec l’ensemble des victimes et participerait de la réponse aux attentats qui ont ensanglanté Paris. Les réfugié-e-s, migrant-e-s ou sans-papiers sont aussi des victimes des guerres, des violences et de la misère qui les ont contraint-e-s à quitter leurs pays.
Parmi les organisations certaines appellent à maintenir la manifestation, d’autres, sans appeler, seront présentes place la Bastille, certaines enfin n’appellent plus à manifester.
Toutes se retrouveront dans les plus brefs délais pour envisager les suites à donner à nos mobilisations en solidarité avec l’ensemble des migrants.
Membre du collectif organisateur de la manifestation du 22 novembre, le Parti de Gauche prend acte de l’interdiction de manifester et n’appellera pas ses militants à participer à une manifestation interdite pour ne pas les exposer à la répression.
Il dénonce néanmoins l’hypocrisie que constitue l’interdiction de toutes les manifestations, quand les activités culturelles et de loisirs, qui exposent les citoyen-ne-s aux attentats au moins autant qu’une manifestation ne sont, et c’est heureux, pas interdites.
Le Parti de Gauche rappelle que les manifestations prévues ce weekend, qui visaient à défendre des valeurs républicaines d’égalité et de fraternité, relèvent de mouvement de solidarité, d’expression des opinions qui permettent la cohésion sociale et participent, ainsi, de la réponse à la terreur. La démocratie, l’expression des opinions, la mobilisation sociale sont la réponse que les citoyen-ne-s doivent opposer au terrorisme. La solidarité ne se divisant pas, la solidarité à l’égard des victimes du terrorisme sur notre territoire ne peut être exclusive d’une solidarité des milliers de victimes du terrorisme dans le monde.
A ce titre, le Parti de Gauche rappelle que les migrants sont des victimes et non des coupables, ils sont même les premières victimes de Daesh. La question des migrants est donc plus que jamais d’actualité. Les migrant-e-s ne sont pas des terroristes, la fermeture des frontières n’est pas une réponse au terrorisme, a fortiori quand on sait que les responsables des attentats qui ont frappé la région parisienne vendredi 13 novembre sont des citoyens français et belges.
Le PG dénonce l’ensemble des attaques qui ont frappé, ces derniers jours, nos concitoyen-ne-s musluman-ne-s ou supposé-e-s tel-le-s ainsi que les migrants. Il rappelle que les actes de terrorisme commis ces derniers mois en France sont le fait d’individus qui n’ont rien à voir avec l’islam et met en garde contre tous les amalgames.