La Prévention Spécialisée attaquée
Dans la Drôme, les Yvelines, en Seine-St-Denis, partout en France, la Prévention Spécialisée est l’objet de coupes budgétaires, de déconventionnements, de licenciements ou tout simplement de fermeture sèche de services entiers. Nombre de collectivités territoriales se débarrassent de cette compétence non obligatoire et pourtant si essentielle.
Sur le terrain, les éducateurs de rue sont engagés dans l’accompagnement éducatif des jeunes en difficulté, en danger et contribuent à leur réouvrir un avenir.
Alors que notre société est inquiète pour sa cohésion, alors que nous sommes une économie riche, on nous répond que la rencontre avec les jeunes coute trop cher. C’est mettre la société en danger.
Car la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales est la porte ouverte à la violence sécuritaire. Remplacer dans les quartiers les éducateurs par des polices municipales ou entreprises privées de securité ou des associations communautaristes, c’est mettre à mal le travail d’émancipation qu’une société doit à ses membres.
Non Mr Valls, le rôle premier des travailleurs sociaux n’est pas de « détecter et prévenir les dérives radicales ». Non Mr Hollande, l’idéologie sécuritaire ne permet en rien la sécurité.
La situation de la Prévention Spécialisée est emblématique. Partout on voudrait abolir le temps de la rencontre et de l’intelligence. Le court termisme financier et autoritaire met à mal notre bien vivre.