L’état d’urgence, instrument de répression contre les mouvements sociaux et politiques
Alors que l’état d’urgence est décrété en France depuis les terribles attentats du 13 novembre, il sert désormais aussi à la répression des mouvements sociaux et politiques.
En effet, alors que toute manifestation est interdite sur la voie publique jusqu’au 30 novembre inclus et que les manifestations suivantes seront autorisées au bon vouloir des préfets, un rassemblement de soutien aux migrants a eu lieu dimanche après-midi entre Bastille et République. Bien que mobilisée, la police n’a pu contenir le départ en manifestation de certains participants.
Dans la foulée, les services de police ont transmis au procureur les identités de 58 personnes supposées avoir pris part à cette manifestation et ce, sur la base d’identification tirées de vidéos croisées aux fichiers des renseignements généraux. Le mardi 24 novembre des fonctionnaires de police en arme se sont rendus chez les militants concernés pour leur remettre une convocation devant le tribunal.
D’importants moyens policiers sont aujourd’hui déployés contre des militants progressistes venus manifester leur solidarité avec les migrants, premières victimes des assassins qui ont sévit à Paris.
Nous nous inquiétons de cette criminalisation accrue du mouvement politique et social alors que dans le même temps des mouvements d’extrême droite jouent la carte de la division entre les Français en agressant des citoyens ou en dégradant des lieux de culte.
Le Parti de Gauche dénonce cette répression et exige que cessent les poursuites judiciaires contre les militants politiques, syndicaux et associatifs, ainsi que tous les abus de cet état d’urgence.