Alors que de nombreux éléments accablent le gouvernement Turc pour ses liens avec Daesh, l’UE relance le processus d’adhésion de la Turquie
Avec un revenu généré estimé à 2Mds de dollars annuels, la vente de pétrole est sans aucun doute la ressource financière qui permet à Daesh de perdurer et de se renforcer. Il est désormais établi que la Turquie, ferme les yeux sur un trafic pétrolier transitant par la frontière syro-turque, au moment même où l’Union européenne relance la négociation du processus d’adhésion de la Turquie et lui apporte une aide de 3Mds d’Euros en « échange » de sa gestion des réfugiés syriens…
(voire l’article Relations troubles Turquie Daesh : L’Union Européenne ne doit pas fermer les yeux)
Cette situation est véritablement scandaleuse.
De plus, cette réouverture des négociations à lieu alors même que le gouvernement Erdogan accentue son autoritarisme envers les Kurdes en emprisonnant les journalistes dénonçant les liens entre Daesh et la Turquie et en faisant pression sur la presse d’opposition.
Des manœuvres diplomatiques françaises ambigües et dangereuses.
C‘est pourtant par ce même traité que la France a appelé récemment les Etats-membres de l’UE à la solidarité face à l’attaque du 13 Novembre 2015 (article 42.7), prenant ainsi soin de ne pas invoquer l’article 5 du Traité Atlantique Nord (OTAN) dont la Turquie est un Etat-parti. Manuel Valls et François Hollande choisissent ainsi sciemment de ne pas impliquer la Turquie dans la lutte contre Daesh et pire tendent la main à un pays en alliance étroite avec les états sunnites de la région, dont le Qatar et l’Arabie Saoudite, également alliés des Etats Unis et soutiens puissants des islamistes de Daesh.
Le double-jeu du gouvernement français, qui affiche aujourd’hui des concessions majeures bienvenues à la Russie envers la question syrienne, doit cesser. Rien ne doit être cédé à la Turquie de M. Erdogan, qui joue aujourd’hui clairement dans le camp de Daesh en lui fournissant en armes, en fermant les yeux sur le trafic de pétrole et en bombardant les positions kurdes.
Le Parti de Gauche demande au Chefs de l’Etat et du gouvernement français de prendre leurs responsabilités et de dénoncer clairement les agissements turcs et de défendre cette position au sien des institutions Européennes.