Il faut mettre un terme aux violences policières dans les quartiers populaires
A deux reprises en deux semaines, des contrôles de police ont débouché sur des violences à Pantin en proche banlieue parisienne. Une vidéo amateur, filmée le 26 décembre, montre des violences exercées par des fonctionnaires de police d’une brigade spécialisée de terrain (BST).
La vidéo ne laisse pas place au doute. On y voit des policiers assener de violents coups de poing, notamment à Zahra Kraiker, mère de famille assistant au contrôle d’identité d’un de ses fils, alors que le 14 décembre, toujours lors d’un contrôle d’identité, un autre de ses fils avait été sérieusement blessé .
Des militants du Parti de Gauche se sont rendus à la conférence de presse donnée le 30 décembre à Pantin par la famille et les habitants du quartier. Profondément choqués, ils réclament un traitement juste des habitants de leur quartier par les forces de police, l’arrêt des contrôles d’identité à répétition et le respect de la loi par et pour toutes et tous, y compris les forces de l’ordre.
Le Parti de Gauche condamne fermement les comportements violents de certains policiers qui contribuent à jeter le discrédit sur l’ensemble des fonctionnaires. La justice de la République devra agir en conséquence et condamner, s’ils sont reconnus coupables, les auteurs de ces violences.
Des mesures permettant de limiter ces abus existent, au premier rang desquels le port du matricule et le récépissé de contrôle d’identité, mesure abandonnée par Manuel Valls dès ses premiers mois en tant que ministre de l’intérieur en 2012. Cette dernière mesure vise à rationaliser et rendre plus efficace le travail de la police, qui perd son temps dans certains contrôles d’identité à répétition.
Le Parti de Gauche appelle le ministre de l’intérieur à prendre ses responsabilités et à rouvrir le débat sur ces questions, condition indispensable à la restauration de la confiance nécessaire entre les habitants des quartiers concernés et la police nationale.