SANOFI : Montebourg, place à l’intox !

Contrairement à l’annonce retentissante, hier, d’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, le PSE des SANOFI Toulouse n’a pas été retiré, loin de là.

La direction a annoncé ce matin, lors d’un CCE, que ce plan avait été validé par écrit au ministre et que les 914 suppressions d’emplois avaient bien été confirmées.

Pour Arnaud Montebourg, le « sauvetage » équivaut à « une étude de la situation par une commission interministérielle ». La suppression annoncée des 914 emplois est toujours donc bien à l’ordre du jour. Nombre que les syndicats mettent en doute. Ils craignent qu’a terme, ce nombre soit plus près des 2000 à 3000 suppressions d’emplois.

Pour Laurent Ziegelmeyer, militant au Parti de Gauche et délégué syndical chez SANOFI sur le site
de Vitry-Alforville : « C’est de l’enfumage : rien ne change ! Une nouvelle fois, beaucoup de bruit pour rien. L’intersyndicale exige le retrait du plan et renouvelle sa demande d’une loi contre les licenciements boursiers. »

Le Parti de Gauche et les parlementaires du Front de Gauche continuent et continueront à être auprès des Sanofi en les soutenant dans leur combat. Il rappelle également à Monsieur Montebourg ce qu’il avait annoncé le 8 juin 2012 sur une radio française lors de la campagne des législatives : « Nous travaillons à un texte pour lutter contre les excès de la finance. On a vu des usines fermer parce qu’elles ne rapportaient que 9%. Notre choix est de dire : « il y a des gens qui veulent continuer à donner du travail aux salariés, qui veulent faire vivre tout le monde, nous pouvons vivre avec une rentabilité financière moindre mais avec plus d’emploi ». Priorité à l’emploi industriel plutôtque priorité à la finance »…

Le Parti de Gauche rappelle que Sanofi a fait plus de 8,8 milliards de bénéfices en 2011. Il serait donc temps que le ministre s’empare du projet de loi contre les licenciements boursiers qu’ont déposés les parlementaires du Front de Gauche en juillet dernier. Voilà qui serait de nature à mettre en accord les déclarations de Monsieur Montebourg avec ce que peut décider le Ministre du redressement Productif aujourd’hui.