Les salariés de plusieurs entreprises sous-traitantes d’EDF sont en grève depuis 40 jours sur les sites de Cruas (07), Penly (76) et Dampierre (45). Ces grévistes sont remplacés par des intérimaires auxquels pourtant on ne peut avoir recours que lors d’un surcroît d’activité, selon le code du travail. Edf a tort d’anticiper sur une réforme de ce code du travail qui risque fort de ne pas passer…
Pire encore, les syndicats dénoncent une mise en danger de tous les personnels et en particulier de ces intérimaires qui interviennent, pour certains, pour la première fois sur les sites et dans des zones nucléaires orange, ce qui est strictement interdit sans la formation adéquate et le contrat de travail en conséquence, ce qui semble ne pas être le cas.
Le Parti de Gauche, favorable à une sortie planifiée du nucléaire, alerte depuis 2013 sur les risques liés à la sous-traitance dans l’industrie nucléaire et sur les conditions précaires dans lesquelles se fait le grand carénage qu’EDF a mis en place pour prolonger ses centrales, entre autres.
En tant qu’industrie à très hauts risques le nucléaire devrait être en parfait respect du droit du travail et des normes de sécurité, et en tant qu’entreprise publique EDF devrait être un modèle social. Le Parti de Gauche condamne donc à la fois le recours abusif à des intérimaires pour casser le droit de grève légitime des salariés sous-traitants maltraités, et la politique de l’autruche d’EDF qui se décharge de sa responsabilité en abusant du recours à des entreprises sous-traitantes.