Déclaration du Conseil National du PG du 26 mars, adoptée à l’unanimité
La loi El Khomri est l’une des plus anti-sociales de la 5ème République. Elle vise à déconstruire et casser le fondement du code du travail. Les reculs partiels du gouvernement suite aux premières mobilisations n’y changent rien. C’est la philosophie de la loi qui est mauvaise : en imposant l’inversion de la hiérarchie des normes, l’accord d’entreprise devient supérieur à la loi afin de baisser les salaires, flexibiliser le travail, contourner au maximum les droits des salariés et les droits syndicaux.
Cette loi va pourrir les vies professionnelles comme privées sans aucune conséquence positive pour l’emploi. Elle s’inscrit dans un contexte où le capitalisme financier transnational, par l’ubérisation de la société, veut imposer une dérégulation totale du marché du travail.
La jeunesse l’a bien compris. Les salariés également. Et plus globalement une écrasante majorité de la population française qui refuse ce projet.
Le Parti de Gauche met toute sa détermination et son énergie au service de l’amplification de la mobilisation pour exiger son retrait. Nous pouvons faire reculer pour la première fois le gouvernement Valls. Cette victoire redonnerait confiance au peuple dans sa capacité de reprendre en main son destin.
C’est pourquoi le Parti de Gauche appelle à se mobiliser largement pour la prochaine grande journée du 31 mars et autant de semaines qu’il le faudra aux côtés de la jeunesse, des organisations syndicales, des initiatives citoyennes.
Cette bataille centrale pour le PG n’est pas contradictoire avec le débouché politique que nous entendons construire pour 2017 en appuyant la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon pour une France Insoumise. Au contraire, une victoire sociale renforcerait la crédibilité d’une véritable alternative à la politique que le peuple subit en France et en Europe.