Le métier de guide-conférencier permet aux visiteurs français et étrangers de découvrir, d’apprécier le patrimoine culturel français. Jusqu’alors cette profession ne pouvait être exercée que par des personnes ayant suivi une formation qualifiante et ayant obtenu un diplôme qui leur permettait d’être détenteur d’une carte. Cela aurait pu continuer ainsi à la satisfaction de toutes et tous si pour répondre aux exigences de libre concurrence stipulées par les traités européens, le gouvernement Hollande n’avait voulu transformer un métier qualifié en un job d’appoint accessible à tous !
La volonté de réformer du gouvernement repose, dit-il, sur une demande plus importante à satisfaire en matière de tourisme et sur une hypothèse selon laquelle la qualification des guides-conférenciers serait un frein à une réponse à cette demande. Ces affirmations témoignent d’une méconnaissance du métier et qui plus est de celle des enjeux liés à l’accueil des visiteurs internationaux dans les lieux classés en France.
L’ubérisation sauvage n’épargne ni la connaissance, ni le patrimoine. En effet, tandis qu’une simple inscription de droit sur un registre administratif valide un exercice sans autres formalités, l’apparition de plateformes de mises en relation proposent indistinctement, sous l’appellation de « guides », des guides diplômés et des amateurs. Ainsi une économie parallèle se créé et des guides improvisés saturent les lieux culturels et classés. Les touristes, les citoyens attachés à notre richesse historique apprécierons !
Les guides-conférenciers eux subissent déjà les effets négatifs de la machine infernale de la dérèglementation : concurrence déloyale, précarisation, dévalorisation de leurs savoirs et compétences. C’est pourquoi depuis plus d’un an ils se sont organisés pour défendre leur profession et notre patrimoine.
Pourtant notre pays est signataire des chartes et conventions de protection du patrimoine de l’UNESCO lesquelles définissent très clairement que la protection du patrimoine s’effectue en premier lieu, par la qualité de la transmission qui en est faite. Parce que les guides-conférenciers sont formés pour assurer une présentation qualifiée d’excellence de notre histoire et de l’image de la culture française à travers le monde, ils sont les rouages nécessaires à la protection de notre patrimoine.
Le Parti de Gauche soutient la lutte des guides conférenciers qui depuis décembre 2014 se mobilisent pour la protection effective du patrimoine et donc contre la réforme de la carte professionnelle de guide-conférencier. .
Danielle Simonnet a défendu au Conseil de Paris des 28, 29 et 31 mars un vœu pour le maintien de la qualification professionnelle pour l’exercice de
guide-conférencier et une implication plus effective de la Ville de Paris pour la protection de son patrimoine