Transgénique : 2 poids, 2 mesures et de l’autisme !
La Commission européenne vient de valider l’importation commerciale d’un nouveau maïs OGM (le MIR162 de Syngenta) résistant à des insecticides, alors que le débat porté par l’étude de Gilles-Eric Séralini bat son plein et soulève de nombreuses questions.
Il est étonnant qu’après cette étude de Gilles-Eric Séralini, qui au final remet fondamentalement en cause l’obtention des autorisations de distribution de produits OGM sur la base des seules études des producteurs de ces semences transgéniques, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) puisse faire fi de ce travail important et qu’elle continue à se cantonner aux études secrètes des entreprises productrices de semences transgéniques.
Car si l’étude est contestable, au même titre que toute étude scientifique qui demande à être vérifiée et mise en débat, l’acharnement pour dénigrer ce travail est assez suspect quant aux intentions. Et ce d’autant plus qu’aucune étude en provenance des semenciers n’a jamais été mise en doute par les autorités européennes quand bien même leurs protocoles statistiques notamment sont proches de ceux de l’étude Séralini.
Le Parti de Gauche réclame qu’un protocole d’étude officiel de mise sur le marché des produits génétiquement modifiés soit mis en place suivant une procédure suffisamment longue (deux ans) pour connaître les effets des PGM (plantes génétiquement mutées) que ce soit via l’alimentation animale ou l’alimentation humaine. Ce protocole doit être sous la contrôle des instances et laboratoires publics.
Le Parti de Gauche ne se satisfera pas, comme le font les Etats-Unis et comme le souhaite l’Union européenne, d’un principe d’équivalence en substance en ce qui concerne les aliments que nous consommons au quotidien, ou que consomment les animaux.
En attendant, le Parti de Gauche réclame le retrait de l’autorisation de ce maïs MIR162 et demande un moratoire européen sur toute importation et mise en culture des PGM.