« Assez de boucs émissaires, respect de l’état de droit ! »
Depuis l’été, les expulsions – évacuations de bidonvilles et squats de Roms ne cessent de se multiplier. A Marseille elles ont donné lieu à des débordements encore plus inacceptables, des individus s’en étant pris physiquement de façon assumée aux malheureux habitants des bidonvilles, au vu et au su d’élu-e-s locaux et de la Préfecture de Police.
Depuis le mois d’août, le gouvernement a mis ses pas dans ceux de son prédécesseur de droite vis-à-vis des ressortissants européens Roms. On utilise les mêmes expédients répressifs et inhumains à défaut de prendre les seules solutions crédibles, soit les considérer comme des citoyens européens comme les autres.
Mais en temps de crise, c’est un jeu dangereux de pointer des populations fragiles et déjà discriminées comme boucs émissaires. On voit bien que l’extrême droite n’attend que cela pour s’engouffrer dans la brèche et attiser les haines. Ce n’est pas la chasse aux pauvres qu’il faut organiser au nom de l’austérité mais l’éradication de la misère qu’il faut organiser !
En poursuivant cette chasse aux Roms, le gouvernement prend une lourde responsabilité dans la banalisation du racisme à leur encontre. Ne laissons pas l’état de droit bafoué et la République ainsi défigurée !
Le Parti de Gauche réaffirme l’urgence que le gouvernement instaure un moratoire sur les expulsions/évacutations des bidonvilles et squat de Roms sans relogement et mette fin aux mesures transitoires à l’encontre des ressortissants roumains et bulgares qui leur impose des procédures longues discriminant leur accès à l’emploi.
Le PG appelle au rassemblement unitaire qui aura lieu devant la préfecture de Marseille le samedi 27 octobre à 14h30. Considérant évidemment qu’il ne s’agit pas d’une question régionale, Eric Coquerel y sera présent pour représenter le secrétariat national du Parti de Gauche aux côtés des responsables marseillais dont Magali Escot, membre du Bureau National et Marie Batoux.