La transition énergétique, vite !
Une fuite radioactive est survenue dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 octobre entre 23h et 5h du matin sur une ligne auxiliaire du réacteur n°1 de la centrale de Flamanville (Manche). Cette fuite est survenue alors que le réacteur était à l’arrêt pour maintenance et rechargement de combustible. Le réacteur était en phase de redémarrage. D’autres fuites radioactives avaient déjà été remarquées au mois de Juillet dernier.
Cet incident, classé temporairement niveau 1 sur l’échelle INES (l’échelle internationale des événements nucléaires), vient rappeler la dangerosité de l’industrie électronucléaire, tant pour les travailleurs que pour les citoyens du pays. Cette fuite a effectivement été contenue dans le réacteur et le personnel évacué. Mais jusqu’à quand devrons nous continuer à retenir notre souffle à chaque incident ? Il vient aussi rappeler la folie que constitue la poursuite de cette filière par le gouvernement PS/EELV, symbolisé par le choix de poursuivre la construction de l’EPR ainsi que le report de la fermeture de Fessenheim à 2016 ou encore la confirmation de la filière MOX.
Le Parti de Gauche est engagé dans la lutte pour la sortie progressive et maîtrisée du nucléaire, par une transition énergétique respectueuse de l’environnement et une gestion publique de ce bien commun qu’est l’énergie, en garantissant le droit et l’égalité d’accès pour tous. L’industrie électronucléaire est une filière coûteuse et dangereuse. Le vieillissement des centrales, le recours à la sous-traitance et la recherche de profits, l’augmentation des aléas naturels dus au dérèglement climatique en aggravent les risques. D’autres pays européens dont l’Allemagne l’ont compris et beaucoup organisent des référendums auprès de leurs populations, dont la Lithuanie et la Bulgarie tout récemment.
Il est temps de consulter la population sur ce sujet essentiel et d’engager sans plus attendre une véritable politique de réduction de nos consommations et d’investissement dans la recherche et les énergies renouvelables.
C’est possible. Et c’est urgent.