Communiqué : Solidarité avec la Confédération paysanne face à Lactalis
La multinationale de l’industrie laitière LACTALIS, qui collecte la moitié du lait dans la Loire, prétend faire condamner la Confédération paysanne de la Loire et son secrétaire général de l’époque Philippe Marquet, paysan éleveur laitier, pour des actions menées en 2009 contre l’effondrement du prix du lait. Elle exige d’eux 14 000 euros de dommages et intérêts. Le procès aura lieu le mercredi 1er juin, au Tribunal de St-Etienne.
Le Parti de Gauche apporte son total soutien à la Confédération paysanne et à Philippe Marquet et sera présent le 1er juin à St Etienne, jour du procès, avec ses militants et Corinne Morel-Darleux, Secrétaire Nationale à l’Ecologie.
Il dénonce la volonté de criminaliser l’action syndicale de la part d’une multinationale dont les profits sont gigantesques et dont le PDG Emmanuel Besnier dispose d’une fortune personnelle de plusieurs milliards d’Euros, alors que les paysans défendent leur droit à des prix suffisants pour garantir une juste rémunération du travail et la viabilité de leur exploitation.
Cet exemple illustre l’indécence de l’oligarchie qui domine ce monde, alors que la politique de libéralisation de l’agriculture mise en oeuvre par la Commission européenne avec le soutien des Etats et gouvernements européens -et en France de Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire- se traduit par un renforcement du pouvoir des entreprises de la grande distribution et de l’industrie laitière et par de nouvelles pressions à la baisse sur les prix agricoles. Cette politique accélérera la ruine des paysans, la concentration de la production et le productivisme à outrance.
Le parti de Gauche appelle à rompre avec cette logique de libéralisation, à maintenir et améliorer les outils de gestion des marchés et de maîtrise des productions (quotas laitiers) et à garantir des prix minimums aux producteurs. C’est seulement à cette condition qu’il sera possible d’inverser la tendance à la concentration de la production, de créer des emplois agricoles et de permettre d’engager une transition écologique de l’agriculture.