Le non a triomphé en Italie. La réforme constitutionnelle visait à renforcer les pouvoirs du gouvernement au détriment des deux chambres. Il s’agissait donc de faciliter le travail de réformes de Matteo Renzi. C’est donc bien celles-ci qui sont battues et Renzi avec. Soit une adaptation toujours accrue aux politiques d’austérité, libérale et libre-échangiste de Bruxelles. Six mois après le Brexit, un nouveau coup de tonnerre éclate ainsi en Europe.
L’extraordinaire tour de passe-passe qui a vu en France la primaire de droite contourner la question européenne va vite se fracasser sur le mur des réalités : l’UE avance comme le Titanic le fit naguère. Là encore, la solution différente portée par « l’Avenir en commun » d’un plan A (on renégocier de fond en comble les traités), adossé à un plan B (on sort des traités pour appliquer des mesures unilatérales, y compris monétaires, et coopératives avec tous les autres Etats qui voudraient rompre sur les mêmes bases que la France) pourrait bien se faire un chemin dans le débat démocratique comme l’issue la plus naturelle et réaliste à la crise rampante que subissent tous les peuples européens. Et rendre toujours plus nécessaire le vote Jean-Luc Mélenchon.
Eric Coquerel
Coordinateur politique du Parti de Gauche