Pour un droit de préemption par les salariés avec le soutien financier de l’Etat
Concluant le 35e congrès des SCOP, Benoît Hamon, ministre de l’économie sociale et solidaire (ESS) a promis de nouvelles mesures de soutien aux coopératives.
Hamon parle de droit de « préférence »aux salariés. Avec le Front de Gauche, le Parti de Gauche propose un droit de « préemption », qui imposera, au nom de loi, la cession aux salariés qui souhaitent reprendre en SCOP, de tout le patrimoine de l’entreprise, biens matériels, labels et marques comprises.
Hamon indique que 500 millions d’euros du buget de la BPI abonderaient les projets de l’ensemble du secteur de l’ESS. A l’heure des licenciements boursiers, des faillites et des délocalisations qui se succèdent chaque jour, c’est plusieurs milliards que l’Etat doit investir d’urgence pour accompagner les travailleurs qui veulent reprendre leur entreprise en SCOP.
Le ministre de l’ESS propose des clauses sociales dans les appels d’offres des marchés publics.
Pour le Parti de Gauche, c’est le principe même des appels d’offres, fondé sur la « concurrence libre et non faussée », qu’il faut remettre en cause . C’est aux collectivités territoriales et à l’État de décider des règles, en s’exonérant de la dictature du moins-disant pour assurer le respect de l’intérêt général. Faire travailler en priorité les entreprises de l’économie sociale et solidaire, ce n’est rien moins que revenir à l’esprit du programme du Conseil national de la Résistance ! Mais cela reviendrait aussi à enfreindre les directives européennes et risque de ne pas plaire à bon nombre de dirigeants socialistes…
Face au dogme de la compétitivité, c’est la coopération et la solidarité entre les travailleurs, entre les citoyens qu’il faut mettre en œuvre.
La loi de préemption par les salariés, tout de suite!
La loi contre les licenciements boursiers, tout de suite!
François Longérinas, Secrétaire national du Parti de Gauche chargé de l’économie sociale et solidaire