Ce mercredi une délégation du Parti de Gauche, conduite par Eric Coquerel et Layla Yakoub, a reçu au siège du PG, des représentant-e-s du syndicat général de Samsung (Corée du Sud) dont Kim Sung han, son secrétaire général.
Ces syndicalistes sont actuellement en Europe pour trouver des soutiens dans leur dénonciation des conditions sociales qui règnent dans ce groupe en Corée. Ce géant de l’économie coréenne (200 000 salariés, 1 million avec les sous-traitants directs) impose une sorte de capitalisme féodal : interdiction de tout syndicat indépendant, répression de toute contestation sociale allant jusqu’à l’intimidation physique, conditions de travail très dures et la non reconnaissance de la leucémie comme maladie professionnelle dont sont atteints des centaines de salarié-e-s. Le groupe ne se contente pas d’éliminer socialement tout salarié-e récalcitrant (12 000 d’entre eux ont été licenciés l’an dernier pour activité syndicale et plus généralement tout comportement jugé revendicatif) mais impose aussi une loi d’airain à leurs sous-traitants qui voient des contrats interrompus du jour au lendemain.
La délégation a dénoncé une République Samsung en Corée. Pour eux, leur lutte n’est pas séparable de le protestation civique actuelle en Corée qui voit des centaines de milliers de personnes se rassembler pour demander la démission de la présidente de la Corée accusée de corruption généralisée et de plusieurs industriels complices et profiteurs de ce système. Ils estiment en effet que le pouvoir de Samsung est tel sur la Corée que seule une transformation politique en profondeur pourrait forcer le groupe à en finir avec son despotisme social.
Le Parti de Gauche a assuré le syndicat général de Samsung de son soutien et appelle, avec lui, nos concitoyen-ne-s à protester des conditions des salarié-e-s du groupe auprès de Samsung et de l’ambassade sud-coréenne en France.