Les franciliens ont du subir une fois de plus de multiples pannes sur le réseau entre mardi et mercredi. Des incidents successifs de rupture de caténaires ont conduit à une interruption du traffic sur la ligne B puis sur l’ensemble du réseau au départ de la Gare du Nord.
Malchance? Hasard? Il n’en est rien. Ces pannes sont le résultat d’une politique de désengagement financier de la SNCF, mais aussi de l’Etat, de l’entretien du réseau. Sur ces lignes des caténaires ont parfois plus de cent ans. Il manque aussi d’un deuxième centre de maintenance sur la ligne B. Si l’on ajoute à cela le manque de coopération entre SNCF et RATP sur ces réseaux où leurs prérogatives se chevauchent, on a là le tableau déprimant d’une situation depuis longtemps intenable. Prime donnée au tout TGV, projet du Grand Paris qui entend créer des lignes destinées à alimenter l’étalement urbain et le développement des pôles de compétivité, absence d’investissement sur le réseau, suppression de postes, telles sont les causes de la situation subie aujourd’hui par les usagers.
Il faut donc réinvestir d’urgence pour combler le retard. L’Etat doit jouer son rôle. Cela est incompatible avec les choix d’austérité qu’il poursuit, et avec la politique de désintégration de la SNCF qu’il mène sous la houlette de l’Union Européenne. Cette politique, seul Jean-Luc Mélenchon l’incarne, avec son programme l’Avenir en commun.