40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas !

Alors que plusieurs milliers de citoyens, face aux lances à eau de la police, défilaient samedi soir à Nantes aux slogans de « Ayrault, démission », ce dernier a enfin jugé bon, après 40 jours d’affrontements, d’appeler « à l’apaisement ». Las, les forces de l’ordre étaient de retour sur la zone et usaient à nouveau de gaz lacrymogènes dès 23h.

Où est l’apaisement ? Le Parti de Gauche demande le retrait total des forces de police de la ZAD, préalable à tout « apaisement » et réaffirme son soutien aux opposants.

Le gouvernement a annoncé le report de 6 mois des travaux de défrichement avec la création d’un comité scientifique et d’une commission chargée d’ »entendre toutes les parties prenantes ». Il reconnait donc à mi-mots que ce n’était pas le cas jusqu’ici. Le collectif d’élus Cédpa appréciera, lui qui a déjà commandité une étude alternative auprès d’experts indépendants et saisi la justice européenne pour un recours en matière de Loi sur l’eau.

Mais patatras ! Matignon indique, après ces bonnes intentions, que « le Premier ministre réitère l’engagement du gouvernement à contribuer au développement économique et social du Grand Ouest, dont le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est une composante », soutenu par les trois Ministres de l’écologie, des transports et de l’agriculture.

Où sont le dialogue et l’écoute ? Qui peut croire, comme l’ont indiqué les trois Ministres, que « conforter les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles » peut passer par le bétonnage de 1600 hectares de terres situées en plein bocage et zones humides ?

Le Parti de Gauche réitère son refus du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes et appelle à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voit pas le jour.