Le vote de la réforme du code minier ce mercredi à l’Assemblée Nationale est un épisode de plus de l’absence d’ambition de la politique écologique de ce gouvernement. Une fois de plus les effets d’annonce auront primé sur les prises en compte réelles de l’enjeu écologique majeur de notre temps. Que le gouvernement ait accepté d’inscrire une référence à l’Accord de Paris n’est qu’une avancée purement verbale. L’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels est restée au milieu du gué, excluant du périmètre de l’interdiction les gaz de couche. Le gouvernement a donc cédé à la pression des industriels en n’interdisant pas l’exploitation de ces hydrocarbures qui jouent un rôle considérable dans les émissions de gaz à effet de serre. On assiste donc une fois de plus à un déni de réalité. Les industriels seront satisfaits aussi de continuer à trouver dans la loi le « droit de suite » qui leur permet de passer quasi automatiquement du permis d’exploration au permis d’exploitation ainsi qu’un droit à la consultation des citoyens maintenu à un minimum. De manière générale, le texte ne pose aucun objectif d’arrêt d’exploitation des énergies fossiles. C’est pourtant prioritaire !
De plus, le gouvernement manie une fois de plus l’hypocrisie car en attendant la fin du quinquennat il sait que cette proposition n’ira pas au bout de la procédure parlementaire.
Il est temps de tourner la page de ce quinquennat calamiteux qui n’aura fait de l’écologie que dans les mots et les faux semblants, et en votant pour Jean Luc Mélenchon engager réellement la transition énergétique !