La défaite écrasante de Manuel Valls à la primaire du PS est une bonne nouvelle. Le vent de l’insoumission est si fort dans le pays qu’il a même secoué cette consultation socialiste. Celui qui a joué le premier rôle dans l’application de la politique libérale et austéritaire est ainsi dégagé comme Sarkozy l’a été avant lui dans la primaire des républicains.
Lundi débute la vraie campagne électorale. Dans la primaire, Benoit Hamon était le bulletin permettant de châtier la politique gouvernementale. Désormais il sera le candidat du Parti Socialiste aux affaires depuis cinq ans. A l’entendre, il est décidé à maintenir sa candidature quoi qu’il arrive. Il pourrait dans ce cas porter une lourde responsabilité pour la suite.
Car sa désignation ne change pas l’équation de cette élection. Ceux qui restent au milieu du gué seront emportés, il faut aller au bout de l’insoumission. Seule une politique en rupture avec celles menées par le gouvernement Hollande/Valls/Macron peut fédérer le peuple sur un projet progressiste. Fort de son programme l’avenir en commun et de la cohérence de sa position depuis cinq ans, Jean-Luc Mélenchon est ce candidat capable de gagner.
Eric Coquerel et Danielle Simonnet