De l’argent il y en a toujours pour les promoteurs immobiliers, jamais pour les salariés payés au SMIC
Après les 10 centimes d’augmentation du RSA, après l’abandon de la promesse de légiférer contre les licenciements boursiers et la fermeture d’entreprises rentables, ce gouvernement vient d’enterrer la promesse du candidat Hollande sur l’indexation du SMIC sur la croissance. En janvier, le SMIC horaire augmentera de 3 centimes ! Même plus de quoi s’acheter un carambar par jour, tout juste un baguette de pain de plus par semaine.
Pendant ce temps, le ministre du budget vient de faire un splendide cadeau aux prometteurs immobiliers. Dans la droite ligne des gouvernements UMP qui l’ont précédé, utilisant la même méthode de l’amendement en séance, il vient de proroger le dispositif fiscal au profit de l’immobilier de vacances inventé par le député UMP Bouvard qui y était très intéressé en tant que député de Savoie. Il permet de baisser le prix d’achat de 20 % coûtant des centaines de millions au budget de la France.
Alors que la droite n’avait renouvelé ce dispositif que pour un an vu le coût pour les finances de l’état, Jérôme Cahuzac vient de le proroger jusqu’en 2014. La crise ce n’est pas pour tout le monde. Les promoteurs immobiliers vont pouvoir sabler le champagne !
Le message est clair : pour les salariés et les chômeurs, moins d’un euro lâché en culpabilisant les français sur l’effort que cela représenterait pour les finances du pays.
Pour les promoteurs immobiliers des centaines de millions d’euros.
Et en exigeant le report du départ en retraite à 63 ans, Madame Parisot, une fois de plus l’a bien compris : elle peut continuer à poser de nouvelles exigences à ce gouvernement qui sait si bien écouter le patronat et rester sourd aux demandes sociales. Les législatives sont passées, ce gouvernement n’essaie même plus de faire semblant.
Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche