Contre la peur, ouvrons un nouvel horizon par l’insoumission !
À six mois de l’élection présidentielle, le paysage politique est polarisé entre, d’un côté, les résistances sociales et écologiques et, de l’autre, le repli identitaire. Les résistances sont là. Le caractère historique des meetings unitaires syndicaux tenus à Nantes et à la Fête de l’Huma démontrent que l’unité syndicale qui s’est construite est un acquis du mouvement contre la loi Travail et un point d’appui important dans notre combat. Certes, le mouvement social est dans un temps d’incertitude : il pourrait ressurgir à la faveur des échéances de la rentrée selon les suites qui seront données à la manifestation du 15 septembre pour l’abrogation de la loi El Khomri.
Face à l’opposition à la loi Travail, le gouvernement a usé, en plein état d’urgence, de tous les outils répressifs : interdictions de manifester, provocations et violences policières, restriction des manifestations à des « fan zones » de plus en plus réduites et, surtout, pénalisation de l’action syndicale et plus largement militante à l’encontre des mobilisations citoyennes, paysannes ou écologiques. Plus de 750 personnes auraient ainsi été poursuivies dans les mobilisations contre la loi Travail. Les digues sautent dans les entreprises. Les travailleurs sont de plus en plus poursuivis et sanctionnés pour leur action syndicale. Les procès qui auront lieu à l’automne (Air France, Goodyear, militants CGT du Havre…) témoignent d’une dérive inquiétante dans notre pays.