L’austérité a encore frappé. Cette fois c’est à Limoges, où des salariés du CHU sont en grève de la faim depuis lundi. Il s’agit d’une lutte pour la plus élémentaire des exigences : avoir les moyens décents de travailler. L’hôpital public est malade des politiques d’austérité, et le CHU de Limoges ne fait pas exception. Les non-remplacements de départs en retraite, le recours au travail précaire, l’absence de moyens humains suffisants mettent désormais les personnels en situation intenable. Le recours aux heures supplémentaires atteint ses limites. En 2016 ce sont 3000 heures supplémentaires qui ont été réalisées. Les normes de sécurité incendie ne sont même plus respectées, aggravant encore plus les conditions de travail des personnels déjà épuisés.
Cette situation est inacceptable et doit cesser. Qu’il faille recourir à la grève de la faim montre la surdité chronique des responsables de ces politiques qui maltraitent les personnels et usagers, comme l’a courageusement dénoncé l’interne Sabrina Ali Benaili. Avec Jean-Luc Mélenchon, nous défendons une autre politique de santé : il faut en finir avec la tarification à l’acte, augmenter la capacité d’accueil des hôpitaux et recruter les médecins, infirmiers, aides soignants et personnels administratifs et techniques pour donner à l‘hôpital public les moyens de répondre à ses missions de service public. On ne fait pas d’économies sur le dos de la santé !