Ce référendum, convoqué le 16 avril, devait largement plébisciter Erdogan pour diriger la Turquie avec des pouvoirs quasi absolus jusqu’en 2029 et à tous ceux qui lui succèderont.
Tout avait été mis en oeuvre depuis la dite tentative de coup d’état en juillet 2016 avec son cortège de 200.000 fonctionnaires limogés, la presse muselée et l’opposition de gauche emprisonnée.
De plus, aucune garantie démocratique n’ont été réunies pour assurer le bon déroulement de la préparation du référendum et des opérations de votes. Les espaces TV, radios et publicitaires ont été monopolisés par le pouvoir AKP et les partisans du NON ( CHP, social-démocrate kemaliste et nos camarades du HDP ) ont été intimidés et empêchés de tenir des réunions publiques dans des conditions normales.
Le résultat officiel c’est 51 % pour le Oui avec la majorité des grandes villes pour le NON ( Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa, Diyerbakir,…..)
51%, c’est tout juste pour annoncer la victoire du Oui mais si peu au regard des conditions, des manipulations et des pressions pour comprendre que la Turquie a bien infligé le NON à Erdogan.
L’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ( OSCE) indique que les conditions de régularité du vote n’ont pas été réunies notamment par l’utilisation exclusive des listes électorales par le pouvoir et le changement des modalités de dépouillement.
Les observations de l’OSCE rentrent ainsi en résonance avec les remarques et les attentes de l’opposition.
Il est maintenant urgent que la pression internationale et notamment celle du gouvernement français se fasse entendre pour ne pas reconnaître le résultat volé aux peuples de Turquie.