Ce jeudi, les salariés de l’entreprise GM&S de La Souterraine, menacée de liquidation, ont détruit une machine et piégé l’usine avec des bouteilles de gaz. Cette situation est le résultat du désespoir généré par l’enlisement des négociations avec les constructeurs PSA et Renault. Abusant de leur situation de donneurs d’ordre, ces deux entreprises ont décidé que donner 1% du chiffre d’affaire de l’emboutissage en France était déjà trop. Ces deux entreprises sont bénéficiaires du CICE, dont il faut rappeler qu’il est donné sans aucune contrepartie de création d’emplois, et encore moins de maintien des activités sur les territoires. Elles ont toutes les deux ont vu leurs bénéfices exploser en 2016, qui versent de considérables salaires à leurs patrons (4,7 millions pour Carlos Tavares, 15 millions pour Carlos Goshn au titre de sa double casquette de PDG de Renault et Nissan). Elles sont laissées libres d’user de tous les ressorts du capitalisme mondialisé et du dumping social pour priver d’emplois 283 familles sur le territoire creusois, après tant d’autres.
L’Etat doit intervenir fermement dans ce dossier. Il doit prendre la mesure du désespoir qui pousse des salariés attachés à leur outil de travail à le détruire. Au lieu de caresser des projets de nouvelle casse du code du travail, Emmanuel Macron devrait au contraire empêcher par la loi que de telles situations se produisent. Il faut obliger les donneurs d’ordre en étendant leur responsabilité sociale, juridique et écologique, comme le programme L’Avenir en commun de la France Insoumise et de Jean Luc Mélenchon le propose.
Le Parti de Gauche est aux cotés des salariés de GM&S Industry.