Un nouveau rideau de fumée du gouvernement !
La réforme du mode de calcul du SMIC présentée le 6 février en Conseil des ministres par Michel Sapin s’inscrit dans la démarche actuelle du gouvernement Ayrault, consistant à masquer sa continuité avec la politique menée par la majorité précédente.
Ainsi, après avoir augmenté la TVA en dépit des déclarations contraires de François Hollande durant la campagne électorale, le gouvernement propose aujourd’hui une réforme du mode de calcul du SMIC qui, dans les faits, permettra d’éviter toute augmentation, dans la droite ligne de la politique menée sous Sarkozy.
Les projections montrent en effet que le nouveau mode de calcul n’aura aucun impact positif sur le montant du SMIC. Pire, le gouvernement a ajouté que l’évolution du PIB deviendra un critère d’appréciation pour décider d’un éventuel coup de pouce. Alors que le PIB est écologiquement plus que discutable comme indice, le gouvernement en fait le pivot du niveau du SMIC. Ce n’est qu’un prétexte pour imposer la politique de l’offre qui nous enferme dans une logique austéritaire. Dans la période de croissance nulle voire de récession qui nous attend en raison de la politique menée par le gouvernement, il n’y aura plus de « coup de pouce ».
L’augmentation ridicule de 20 centimes par jour décidé le 1er juillet 2012 sera donc la première et la dernière. Le SMIC continuera à plafonner à 1121 euros nets par mois pour un temps plein.
Le Parti de Gauche réaffirme qu’il y a urgence à augmenter les salaires et à porter le SMIC à 1700 euros bruts par mois (contre 1430 actuellement). C’est une mesure indispensable pour permettre à des millions de salariés de vivre dignement de leur travail. Elle doit aller de pair avec la baisse des loyers et du prix de l’énergie pour la consommation indispensable.
C’est aussi une nécessité pour assurer la relance écologique de l’activité, rompre avec l’austérité, et en finir avec le chômage de masse.