Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a annoncé mercredi 12 juillet des coupes de 331 millions d’euros dans le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Ces suppressions de crédits bafouant la volonté du législateur sont devenues une habitude pour l’ESR français, puisqu’elles interviennent pour la troisième année consécutive. Cette fois, elles s’ajoutent aux 60 millions d’euros prélevés le mois dernier sur le budget des universités et organismes de recherche pour financer un programme censé attirer les climatologues américains. Au total,avec 390 millions d’euros de crédits annulés, les coupes de 2017 sont d’une ampleur inédite.
Ces sommes serviront entre autres, selon M. Darmanin, à renflouer les caisses d’AREVA, mises à mal par l’impéritie de ses gestionnaires nucléocrates. Une fois de plus, on demande donc à l’avenir de payer pour le passé.C’est toute la nation qui paiera le prix de cette folie comptable.Mais les premiers touchés seront les cohortes de travailleurs précaires de l’ESR, sur qui repose aujourd’hui toute la machine, et qui servent souvent de variable d’ajustement budgétaire.
Le Parti de Gauche apporte d’avance son soutien aux organisations syndicales et aux collectifs de l’ESR dans la lutte qui s’annonce. Il réitère son engagement, porté à travers le programme de la France Insoumise, pour une hausse du budget de l’ESR à 31 milliards d’euros en 2022, pour une augmentation massive des recrutements et titularisations, pour la défense des libertés académiques et pour la reconstruction du service public de l’ESR. C’est seulement à ce prix que la France retrouvera le chemin des jours heureux.