Edouard Philippe et Muriel Pénicaud n’ont rien annoncé aujourd’hui. Après des semaines de supposées concertations avec les syndicats, la nocivité du contenu des ordonnances telles qu’adoptées par l’assemblée en juillet est intacte. Inversion de la hiérarchie des normes, facilitation des licenciements avec la barêmisation des dommages et intérêts aux prud’hommes, CDI de chantier et CDD adaptables par branche, affaiblissement de la représentativité du personnel, contournement des syndicats, punition des instances de réprésentation du personnel en les obligeant à financer en partie les expertises demandées : c’est bien un massacre à la tronçonneuse du code du travail qu’ont annoncé les deux social killers.
Ils y ont rajouté la facilitation des licenciements collectifs déguisés avec la possibilité de rupture conventionnelle collective anticipant des problèmes économiques. Le Medef peut être content, il a obtenu nombre des reculs sociaux qu’il exigeait depuis des années. Seule la mobilisation peut désormais éviter que ce scénario ne débouche sur un très mauvais film d’horreur. Le PG appelle plus que jamais à se mobiliser derrière les syndicats à partir du 12 septembre et à déferler dans les rues le 23 septembre à l’initiative de FI.
Eric Coquerel et Danielle Simonnet co-coordinateurs du Parti de Gauche