671, c’est le nombre d’infractions au Code du travail commises par Business France sous la présidence de Mme Penicaud avant qu’elle ne devienne Ministre du travail. Lorsqu’elle était auparavant Directrice des ressources humaines chez Danone, elle avait su déjà encaisser plus d’1,5 million d’euros annuels sans compter l’énorme plus-value boursière après la vente des stock-options en 2013 à la suite d’un plan social chez Danone de 900 emplois… Pour casser le code du travail, qui de mieux placée qu’une ministre hors-la-loi qui ne l’a pas respecté ?
Le Premier ministre, qui impose le pire budget d’austérité à l’encontre des services publics et des collectivités, dépense 350 000 € pour gagner 2 heures sur un retour Tokyo-Paris avec sa délégation après sa visite en Nouvelle-Calédonie et éviter ainsi de terminer le voyage dans un avion de l’Etat jugé trop inconfortable… Mais l’objectif de ce budget n’est pas de réduire le déficit de la France mais bien d’accélérer le transfert aux intérêts privés. Ce transfert de la richesse publique vers le privé se constate mondialement et creuse sans cesse un peu plus les inégalités. Le gouvernement Macron, par sa politique, accélère bien le processus : quand il fait les poches des allocataires de l’APL de 5 € et bientôt 60 €, il redistribue pas loin de 9 milliards aux plus riches !
Dans le même temps, on apprend qu’une pauvre députée LREM ne s’en sort pas financièrement et se voit contrainte de renoncer à manger au restaurant, se rabat sur les pâtes et va jusqu’à ressortir de sa cave ses vieux habits. Misère ! Mais rassurez-vous, tout va pour le mieux. Les chiens de garde du système, lâchés en meute contre le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors de son passage à France 2, se sont faits gentils toutous cireurs de pompes face au Président des riches ! Ainsi s’achève l’année 2017, sous le rouleau compresseur ultralibéral macroniste qui révèle toute la logique oligarchique de cette vieille 5e République.
Et après, vont-ils pouvoir poursuivre l’ensemble des contre réformes prévues ? Que peut-on attendre de 2018 ? Tout est à écrire, et soyons convaincus que tout peut s’écrire !
Imaginons….Imaginons que pour bien commencer l’année, le patron du Medef, Gattaz, se fasse condamner pour avoir traité les syndicalistes de terroristes. Ca ferait du bien pour mettre un arrêt symbolique à la succession de criminalisation de syndicalistes en 2017 ! Le gouvernement pourrait bien se retrouver contraint d’abandonner le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. Le rapport des médiateurs ne donne-t-il pas raison à ses opposants, qui n’ont cessé de dénoncer l’aberration écologique et économique d’un vieux projet qui ne ménage qu’une chose, les intérêts de Vinci ? Les conséquences concrètes et terribles dans les entreprises des ordonnances Macron pourraient bien soulever des luttes exemplaires. La remise en cause du baccalauréat comme premier grade universitaire et l’instauration de la sélection à l’université pourraient bien susciter la mobilisation de la jeunesse, notamment lycéenne. La dérive antirépublicaine de la politique du ministre M. Collomb, digne du sarkozisme, à l’encontre des exilés ne provoque pas seulement un tollé dans les associations, même des députés de LREM s’insurgent ! C’est qu’il va jusqu’à remettre en cause le droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence en voulant instaurer un tri dans les centres parmi les migrants.
La question n’est sans doute pas tant de savoir si la crise politique éclatera en 2018, mais d’où elle partira, de quel évènement fortuit fourni par l’actualité. Le scandale Lafarge, qui démontrera peut-être que le Quai d’Orsay savait pour le financement de Daesh par le N°1 mondial du ciment mais n’a rien dit ? L’éclatement d’une nouvelle crise financière qui menace ? Une mobilisation qui saura enfin dépasser le cloisonnement syndical/politique pour refuser les futures réformes de l’assurance chômage, de la formation professionnelle ou des retraites ?
Nous serons dès janvier, comme en cette fin d’année 2017, impliqués dans nombre de luttes, avec la même volonté de construire les convergences. Nous participerons pleinement aux trois campagnes de la France insoumise – la lutte contre la pauvreté, la sortie du nucléaire et le combat contre l’évasion fiscale – et aux actions insoumises permettant l’implication citoyenne du plus grand nombre et l’auto-organisation. Nous poursuivrons notre travail à l’internationale en commençant dès le 6 janvier en manifestant pour exiger que justice soit rendue pour les trois militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier 2013.
Nous engagerons dans le même temps le Parti de Gauche dans la préparation de son Congrès de juin / juillet. Nous entendons enrichir le travail d’élaboration politique nécessaire à l’ouverture de nouveaux horizons et sans cesse approfondir nos fondamentaux, tels que la 6e République, le Plan A / Plan B pour l’Europe, nos thèses pour l’écosocialisme, ou notre attachement à l’indépendantisme de la France au service de la paix. Notre parti, qui a su être précurseur dans l’interrogation des pratiques militantes et l’appropriation de l’éducation populaire au service de l’implication du plus grand nombre, repensera son rôle bien particulier pour agir concrètement dans la période, de la résistance à la révolution citoyenne.
Quel programme ! Mais pour l’heure, sachons nous reposer, prendre des forces pour mieux affronter la rentrée. Très bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !