Le gouvernement a donc décidé une opération de force à Notre-Dame des Landes qui a tout d’une vengeance pour avoir dû abandonner le projet d’aéroport face à la résistance collective des agriculteurs, habitants et zadistes.
Pendant toutes ces années, des projets se sont développées pour une agriculture respectueuse de la nature et de la santé humaine, un habitat écolo et des relations humaines basées sur la coopération. C’en était de trop pour tous les tenants du modèle productiviste et de la compétition entre tous.
Depuis ce matin, les forces de l’ordre investissent et détruisent y compris un lieu emblématique comme les Cent Noms habités depuis 5 ans et basé sur un projet collectif de développement agricole avec un potager, des animaux, des poules, des moutons.
Alors que des discussions avaient lieu pour proposer un modèle reprenant l’expérience positive de sortie de la lutte contre l’extension du camp du Larzac, la préfète de Loire-Atlantique, aux ordres du gouvernement, a décidé unilatéralement des lieux qui seraient expulsés et détruits, tout le contraire de ses soi-disant propos apaisants de ces derniers jours.
Ceux qui avaient joué le jeu en discutant avec la préfecture ont la nette impression de s’être fait avoir.
Le Parti de Gauche appelle à l’arrêt de l’intervention policière et à la reprise des discussions pour bâtir un projet de sortie de crise qui prenne en compte la dimension collective portée par les différents acteurs qui par leur résistance pendant toutes ces années ont permis la sauvegarde de cette zone humide et des terres agricoles.
Danielle Simonnet et Éric Coquerel,
coordinateurs du Parti de Gauche