Piétinant l’avis en théorie contraignant du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, qui a déclaré le 17 août que Lula devait pouvoir se présenter à l’élection présidentielle d’octobre, la Justice électorale l’a déclaré hier inéligible, alors même qu’il est donné large vainqueur.
Ce nouveau jugement illégal prouve de façon criante l’intention de l’oligarchie brésilienne de contourner la souveraineté populaire, dans la continuité du coup d’État de 2016. Seule compte à ses yeux la satisfaction des intérêts du capital, contre la démocratie.
Comme ici, entre l’extrême droite et les forces populaires l’oligarchie brésilienne a fait son choix. Cette décision risque en effet de laisser la voix libre au candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui estime que le coup d’État militaire de 1964 a marqué une « révolution démocratique », réclame plus de liberté dans l’usage des armes et se fait régulièrement remarquer par ses sorties violemment misogynes et homophobes.
Le Parti de Gauche dénonce une nouvelle fois la partialité de cette justice qui traite avec clémence d’autres candidats à l’élection présidentielle également accusés de corruption. Nous nous joignons au Parti des Travailleurs et à l’ensemble des organisations qui se mobilisent au niveau brésilien et international pour réclamer sans relâche que les droits de l’ex-président soient respectés. Sans Lula ces élections seront illégitimes.