L’industrie a fait parler d’elle cette semaine dans l’actualité : fermeture de Ford, des hauts-fourneaux de Florange, sauvetage in-extremis et précaire d’Ascoval dans le Nord… La situation est critique pour l’emploi industriel. Depuis des années, faute d’une politique de planification ambitieuse, la part de l’industrie est descendue à 12 % de la valeur totale créée en France. Depuis des années, des groupes florissants comme Ford ( 7 milliards de bénéfices!) se sont gavés d’argent public : 100 millions d’aides ont été distribuées au constructeur automobile américain !
L’heure n’est plus aux tergiversations. Pourtant, le gouvernement hésite et tâtonne : M. Le Maire a refusé 2 tables-rondes pour évoquer l’avenir de la sidérurgie et du site de l’usine Arcelor Mittal de Florange. Ce secteur est d’une grande importance stratégique : il faut que l’État réponde présent . La question des nationalisations temporaires ne doit pas être un tabou. La France Insoumise souhaite également que les ouvriers, techniciens et cadres puissent faire valoir un droit de préemption sur leur outil de travail. Enfin, lorsque que le projet industriel est viable et stratégique, nous proposons que l’État puisse aider les salariés à reprendre leur usine en coopérative de production.
L’ambition que nous portons est grande : par la planification écologique nous inscrirons notre industrie dans le durable et la transition énergétique. L’entrée dans l’économie de la mer relancera notre projet industriel : éolien marin, hydrolien… Nous avons besoin de former des centaines de milliers d’emplois hautement qualifiés en ouvrant de nouveaux baccalauréats professionnels. Nous avons besoin de l’investissement public pour financer la recherche et le développement de techniques éco-responsables de production d’acier. C’est donc d’un plan, d’une stratégie d’envergure au niveau national et européen dont nous avons besoin, pas de la politique défense et défaitiste portée par le gouvernement.