Venezuela : Les États-Unis renouent avec leur tradition putschiste en Amérique-latine
Ce 23 janvier 2019, Juan Guaido, membre du parti Volonté populaire (VP) s’est autoproclamé président du Venezuela à la suite d’une manifestation à Caracas. Aussitôt, Donald Trump l’a reconnu officiellement par un tweet, suivi d’un communiqué de la vice-présidence étasunienne appelant le président élu en 2018, Nicolas Maduro, à la démission.
Déjà en 2013, refusant de reconnaître le résultat des urnes, l’opposition vénézuélienne avait dénié toute légitimité aux institutions démocratiques issues du scrutin présidentiel. En 2017, aidée par les pressions internationales et ennemies de toujours du régime bolivarien, elle a refusé de participer à l’élection de l’Assemblée Nationale Constituante.
Une nouvelle étape de cette longue crise politique, lourde de danger, est ouverte par cette ingérence des États-Unis dans les affaires d’un État souverain
Faut-il rappeler que l’ONU est la seule instance légitime à œuvrer à la sécurité collective basée sur le droit international ?
Le parti de gauche appelle le gouvernement français à respecter l’indépendance du Venezuela et condamner la tentative de coup d’état à l’encontre de son peuple.
Il appelle à mettre en œuvre des négociations entre les diverses parties. Seule une solution politique négociée pourra éviter une exacerbation des tensions pouvant déboucher sur une guerre civile qui aurait un impact désastreux sur le Venezuela et sur toute la région.