Le 23 janvier 2019, Juan Guaido, s’est autoproclamé président du Venezuela à la suite d’une manifestation à Caracas. Aussitôt, Donald Trump l’a reconnu officiellement par un tweet, aujourd’hui Emmanuel Macron le reconnaît comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral.
Pour rappel, dès 2013 Juan Guaido membre du parti Volonté populaire (VP) a refusé de reconnaître le résultat des urnes en déniant toute légitimité aux institutions démocratiques issues du scrutin présidentiel. En 2014 il participait aux actions des coupeurs de rues à Caracas « Guarimbas » avec un tragique résultat de plusieurs dizaines de morts. Grâce à ces actions criminelles il se fait élire député en 2015 avant de soutenir les « Guarimbas » de 2017 entraînant le blocage du pays à travers la stratégie du chaos
Le 26 janvier dernier, le conseil de sécurité l’ONU seule instance légitime à œuvrer à la sécurité collective basée sur le droit international rejette l’ultimatum de plusieurs gouvernements d’Europe (dont la France) à convoquer des élections.
Le 4 février 2018 est un triste jour pour la France. En suivant l’ingérence des États-Unis dans les affaires d’un État souverain, Emmanuel Macron discrédite la diplomatie française dans son rôle de médiation qui était habituellement le notre.
De plus, il ajoute de l’huile sur le feu en mettant en péril l’ensemble de nos compatriotes vivant dans la région ainsi que celle des populations du continent en provoquant une escalade vers une guerre.
Il est encore temps de revenir à la raison.
Le parti de gauche appelle le gouvernement français à respecter l’indépendance du Venezuela, les décisions de l’ONU et les propositions de dialogue. Seule une solution politique négociée pourra éviter cette surenchère, il est temps de soutenir la médiation proposée par le Mexique, l’Uruguay, le Vatican et le Secrétaire Général de l’ONU.
Claudio Calfuquir