Crise humanitaire à Bordeaux. Que font les élus et les services de l’état ?
Depuis début juillet, les expulsions de squats s’enchaînent dans l’agglomération bordelaise sur ordre de la préfecture de la Gironde. Des dizaines de familles sont aujourd’hui à la rue, faute de solution de relogement. La préfète, devant les journalistes, nie cette situation : elle ne ferait qu’appliquer des décisions de justice, dit-elle, et d’ailleurs tout le monde se serait vu proposer un relogement. Tout le monde, sauf les masses de malheureux pour qui la Bourse du Travail et l’Athénée Libertaire sont devenus les seuls refuges face au dénuement total, à une chaleur extrême et dangereuse, et à la démission complète des pouvoirs publics.Aujourd’hui Bordeaux vit une véritable crise humanitaire, des vies sont en danger, et la préfète en porte la responsabilité. Elle n’a plus la légitimité nécessaire pour traiter ce dossier, et son remplacement est une nécessité. Quel jeu malsain joue-t-elle avec ces vies humaines ? Quel agenda politique promeut-elle ?
Mme Buccio réédite en ce moment les mêmes choix politiques qu’à Calais, où elle était en poste entre 2015 et 2017. Reste que dans la région de Calais, une poignée d’élus avaient su essayer d’apporter des solutions à la hauteur de la crise. Qu’en est-il à Bordeaux ? Les maires sont censés être prévenus de ces expulsions en avance. Que font-ils ? Quand les promesses d’ouverture de gymnases se concrétiseront-elles ? Faudra-t-il qu’il y ait un suicide ou un mort d’insolation pour que les choses changent ?
Les édiles de la métropole aiment parler de leur devoir d’humanité la main sur le cœur : nous attendons des actes. Car aujourd’hui, si la situation n’est pas encore totalement hors de contrôle, ce n’est ni du fait des représentants de l’état, ni grâce à l’intervention des élus : seule une mobilisation extraordinaire de la société civile et du mouvement social et associatif a permis d’éviter un drame. Mais sans volonté et sans appui politique, les citoyens engagés auprès des naufragés de la politique d’accueil du gouvernement n’auront bientôt plus les moyens ni l’énergie pour faire face. Le Parti de Gauche leur apporte son soutien. Il demande aux élus de Bordeaux Métropole d’assumer leur responsabilité humanitaire et politique en ouvrant des solutions d’accueil d’urgence et en s’attelant sans tarder à des solutions pérennes. Enfin, il appelle le gouvernement à abandonner sa politique migratoire indigne, à mettre en place les conditions d’un accueil digne des migrants et à cesser d’ignorer les causes économiques, sociales, politiques mais aussi écologiques des migrations.
Le Parti de Gauche de Gironde