Appel au rassemblement de soutien à Nicolas Maduro le 19 avril
Le Parti de Gauche appelle au rassemblement de soutien à la Révolution bolivarienne initié par l’ambassade du Vénézuéla vendredi 19 avril à 18h30 Place Simon Bolivar à Paris.
Dimanche 14 avril, Nicolas Maduro a remporté les élections présidentielles. Les observateurs internationaux, dont plusieurs du Parti de Gauche, ont pu constater le bon déroulement du vote : 80 % de votants, une ambiance sereine dans les bureaux de vote où se trouvent systématiquement des témoins des deux camps, un scrutin électronique vérifié manuellement dans 52 % des bureaux comme la loi le réclame. A bien des égards, les élections au Venezuela constituent un exemple notamment pour les pays de l’Union Européenne.
Le Conseil national Electoral (CNE), dont l’indépendance est garantie par la constitution, a proclamé le 16 avril la victoire de Nicolas Maduro avec 50,75 % sur son rival Henrique Capriles crédité de 48,97 % soit au final 2 points de différence. Un écart qu’envieraient bien des partis dans le monde après 15 années au pouvoir et la succession toujours difficile d’un leader politique de l’ampleur d’Hugo Chavez.
Tout au long de la campagne, Henrique Capriles et la droite avaient mis en doute le scrutin et l’objectivité du CNE. Cette entreprise de déstabilisation s’est décuplée depuis dimanche. Non seulement Caprilès n’a pas reconnu le résultat mais il a appelé à des manifestations qui ont vite dégénéré. Dans plusieurs endroits du pays, des violences ont été organisées par la droite et l’extrême droite occasionnant 7 morts. Alors que chacun a pu constater le bon climat de la campagne, Capriles a ainsi pris la responsabilité de détériorer la situation rappelant les jours sombres qui ont précédé la tentative de coup d’état contre Hugo Chavez en 2002. Il s’est appuyé pour cela sur les Etats-Unis d’Amérique. Le gouvernement américain a soutenu ses revendications de vérification manuelle de 100 % des voix ce qu’au passage ce pays, qui ne prévoit même pas de récépissé papier confirmant le vote électronique, serait bien lui incapable de faire ! Les hésitations des gouvernements européens n’ont rien amélioré même si la France, par la voix du Ministère des affaires étrangères, a timidement « pris acte » mercredi de la victoire de Maduro, en rappelant que le CNE était « l’autorité compétente ». Soit le service minimum…
Il n’y a pas de doute possible : Caprilès, la bourgeoisie vénézuélienne et les Etats Unis d’Amérique ont décidé de mettre à bas le plus rapidement possible le pouvoir légitiment élu dont l’importance est si grande pour le processus de révolution citoyenne en cours en Amérique Latine. S’ils ne parviennent pas encore à leur fin dans la rue voir militairement, l’armée restant fidèle à la constitution, ils comptent bien asphyxier le pays économiquement en maintenant des troubles. La chute cette semaine des obligations du pays à leur plus bas niveau depuis 15 ans est le résultat tangible de cette politique.
Face à tant d’intérêts conjugués, la solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien est plus que jamais nécessaire. Voilà pourquoi nous appelons à soutenir Nicolas Maduro le jour de sa cérémonie d’investiture vendredi 19 avril et nous engageons à ne pas relâcher notre soutien ensuite. Ce qu’est Chavez ne meurt pas : nous y veillerons.