Le Parti de Gauche dénonce les conditions déplorables dans lesquelles la rentrée scolaire s’est effectuée. Les promesses de « l’école de la confiance » du ministre Jean-Michel Blanquer sont désormais très loin du quotidien vécu par les enseignants, les élèves et les familles. La situation ne résulte pas d’une quelconque fatalité. Elle est le fruit de réformes destructrices dont les conséquences catastrophiques étaient largement prévisibles.
Le manque de postes pour les dédoublements des classes de CP – CE 1 provoque des situations intenables dans les écoles élémentaires, avec des sureffectifs dans les autres classes. L’orientation post-bac dans le cadre de Parcoursup continue de laisser sans solution satisfaisante ou sans solution du tout de nombreux bacheliers. Cette gigantesque opération de tri social et géographique aggrave les inégalités. La réforme du baccalauréat engagée depuis l’an dernier en Seconde et poursuivie en Première déstabilise puissamment le fonctionnement des lycées et les conditions d’apprentissage. L’introduction d’une part significative de contrôle continu vise à mettre fin à l’égalité des diplômes sur le territoire national.
Ces réformes contribuent de surcroît à remettre en cause les fondements du métier d’enseigner pour beaucoup des personnels. Les suicides des dernières semaines d’enseignants témoignent tragiquement d’un sentiment de dépossession du métier que les réformes passées et actuelles ont alimenté. A cet égard, la réaction du ministre Blanquer n’est pas à la hauteur de la situation : les propositions émises s’apparentent davantage à une méconnaissance technocratique des réalités et à une incapacité structurelle à faire face aux urgences.
Qui sème le vent des mauvaises réformes fait souffler la tempête sur l’Ecole de la République. En élève zélé de la Macronie, le ministre Blanquer s’emploie avec méthode à sa destruction. Le PG appelle à un sursaut pour que l’intérêt général, l’égalité et l’émancipation soient urgemment mis à l’ordre du jour, avec l’attribution des moyens nécessaires et un respect des personnels.
Pour la Commission nationale Education du PG, Francis DASPE