Après la provocation indigne d’un député du rassemblement national qui humilie une citoyenne dans le public d’une Assemblée régionale, le ministre de l’éducation nationale a perfidement relancé la polémique sur le voile. Il est vite embrayé par des tartuffes qui ne brandissent l’étendard de la laïcité que lorsqu’il s’agit d’islam, jamais lorsqu’ils contribuent largement au financement de l’école privée catholique. La droite sénatoriale continue en proposant une loi visant à interdire le port du voile pour les accompagnants scolaires. Ces manipulations sont une forme à peine masquée de racisme.
Cette polémique malsaine doit cesser. La loi de 1905 qui garantit la liberté de conscience et de culte, tout en assurant la neutralité de l’État suffit largement. Le Conseil d’État ne s’y est pas trompé en rappelant que « les agents personnifient un service qui doit être neutre, les usagers ne personnifient qu’eux-mêmes. » Les agents de service public doivent garder la neutralité. Les personnels sont en mesure de distinguer toute forme de prosélytisme – de quelque religion qu’il s’agisse. La neutralité dans l’espace public ne concerne pas les parents.
Le parti de gauche dénonce cette nouvelle instrumentalisation de la laïcité et cette volonté de diviser les français. Il rappelle son attachement également à la loi de 1905 et à la loi de 2004 qui garantit dans le cadre de l’école l’émancipation de tous nos jeunes citoyens en formation.