Erdogan entretient la guerre en Syrie et fait du chantage sur les réfugiés
Après avoir envahi le Rojava démocratique (Nord-Est de la Syrie) deux fois en deux ans, Erdogan intervient depuis plusieurs semaines à Idlib au cœur de la Syrie, aux côtés de ses amis djihadistes.
L’armée turque subissant de lourdes pertes( plusieurs dizaines de soldats morts), Erdogan s’enlise et menace d’ouvrir ses frontières aux exilés et déplacés pour contraindre l’Europe à un soutien politique et militaire.
Certains médias turcs expliquent même toute la méthode et les itinéraires pour se rendre en Europe….
Les 900.000 déplacés, pris en étau dans la région d’Idlib, entre les interventions russes et turques ne sont pas des monnaies d’échange.
Un premier exilé a été tué la frontière greco-turque et les tensions avec les populations locales laissent présager une escalade.
L’hypocrisie de la politique étrangère européenne mène à une catastrophe humanitaire. Notre premier devoir serait de venir en aide à ces populations. Le gouvernement grec ne peut continuer à martyriser les réfugiés ni de porter à lui seul l’accueil des déplacés.
C’est pourquoi la France se doit d’agir rapidement et conjointement, pour l’accueil humanitaire et la répartition géographique des réfugiés en Europe et une proposition de cessez-le-feu et de paix en Syrie.
Au lieu d’exprimer sa solidarité avec l’armée turque le 28 février, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affairs Étrangères, ferait mieux d’œuvrer à une solution politique au Moyen-Orient en y intégrant nos alliés kurdes.