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Le PG dénonce le sketch du déconfinement à l’école

L’école a bien été au cœur de la crise sanitaire, des conditions et des enjeux tant du confinement que du déconfinement. Elle a symbolisé les errements de la gestion du gouvernement, mettant en relief les absurdités proférées avec une régularité déconcertante et les contradictions exprimées avec un culot sidérant.

S’il a dû avaler des couleuvres, le ministre Jean-Michel Blanquer s’est contenté de répercuter, sans aucune gêne, les injonctions paradoxales sur les personnels des établissements, dans une application du double principe de gestion managériale et d’autonomie locale, qui en réalité correspond à une politique de la défausse permanente.

Le Parti de Gauche estime que le déconfinement à l’école tourne en définitive au sketch de fort mauvais goût. Peu d’élèves présents, des protocoles absurdes autant kafkaïens qu’anxiogènes ne garantissant de surcroît pas la sécurité des élèves comme des personnels, des consignes indiquant de ne pas faire cours ou avec des contenus vidés de leur substance, des conditions matérielles et physiques pour les élèves encore plus rigoureuses que le confinement, voilà la réalité de l’école post-confinement. L’école est ainsi ravalée au rang de garderie, totalement déconnectée des objectifs de pédagogie, clairement soumise à des intérêts particuliers privés, sonnants et trébuchants.

Le déconfinement, absolument nécessaire dans ce contexte de peurs irrationnelles alimentées sciemment par un pouvoir dans le seul but de masquer ses propres insuffisances et turpitudes, ne peut pas commencer par l’école. Les salles de classe et les établissements scolaires sont de potentiels clusters à épidémies. Le déconfinement doit débuter inévitablement par la vie sociale. La Macronie s’y est refusée, sans doute pour maintenir nos concitoyens dans un état de tension peu propice à l’expression des mécontentements et des colères tant redoutés par un pouvoir aux abois.

Le Parti de Gauche rend un hommage appuyé aux personnels sans qui la continuité pédagogique et le suivi des élèves n’auraient pu se réaliser. Le télétravail s’est fait grâce à l’implication et au dévouement des enseignants dans des conditions pourtant difficiles (système D, absence de formation, information insuffisante aux situations de risque, utilisation des téléphones portables et ordinateurs des enseignants et des parents sans compensation ni dédommagement etc.). Dans ce contexte, il est regrettable que les inégalités sociales aient été très peu prises en compte dans les choix gouvernementaux (ampleur de la fracture numérique, disponibilité et acuité des parents et de l’environnement familial aux questions pédagogiques etc.).

Le Parti de Gauche exige que l’école de la République soit décontaminée en urgence de tout ce qui conduit à son abaissement et à sa corruption, et que la crise a révélé encore davantage.

Francis Daspe