Lors des AmFIs 2020 de la France Insoumise qui se sont tenues à Valence du 20 au 23 août, le Parti de gauche a organisé deux conférences pour présenter les “Assises de l’écosocialisme”. Atelier de réflexion, de travail pratique, débats de fond sur les enjeux politiques de l’écosocialisme et rencontres internationales, nos activités ont connu une belle participation du public. Ils ont permis des échanges fructueux et porteurs de propositions de radicalités concrètes. L’occasion aussi de travailler ensemble et de renouer avec la fraternité militante du Parti de Gauche.
Atelier de lancement des assises
Co-animé par Danielle Simonnet (co-coordinatrice du PG), Florence Poznanski et Claudio Calfuquir (SEN) et Anne Gourmellet, l’atelier a permis de retracer l’histoire du PG de sa création en 2008 à aujourd’hui à travers l’écosocialisme. Le Parti de Gauche s’inscrit comme une alternative indispensable au capitalisme et associée à la nécessité de la planification écologique.
En 2012, les 18 thèses de l’écosocialisme formalisent notre projet politique, point de départ idéologique qui va structurer le Parti de Gauche.
De ce large projet de société humaniste, naît en 2016 le mouvement politique de la France Insoumise, outil de fédération populaire.
En 2020, le réchauffement climatique s’est emballé et les crises économiques successives ont fait naître des révolutions citoyennes partout dans le monde. Si les 18 thèses se sont avérées visionnaires et pertinentes, le PG a entamé un travail de réactualisation pour mieux préparer l’avenir et les perspectives nouvelles.
C’est l’objectif de ces assises internationales qui auront lieu au premier semestre 2021 et du processus que le PG lance dès maintenant.
Au cours de l’atelier, les participants et participantes ont pu penser collectivement les sujets à aborder, les acteurs à mobiliser et les formes que prendront ces échanges, débats, repas conviviaux, auditions, conférences gesticulées, publications, etc.
L’éco-socialisme comme alternative au capitalisme dans le monde
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La conférence co-animée par Florence Poznanski et Jean-Christophe Sellin, s’est focalisée sur l’international. Étaient invités Samantha Mason, responsable du syndicat britannique EPSU et militante de la campagne « One million climate jobs » et Roland Kulke, responsable du réseau Transform à Bruxelles. Leur intervention à été traduite par notre camarade Kevin Vercin.
Jean-Christophe Sellin à rappelé le constat d’échec de la social-démocratie qui nous amène à penser une alternative au capitalisme sous contrôle citoyen centré sur les biens communs et qui passe forcément par des pratiques auto-gestionnaires et féministe.
Florence Poznanski a rappelé combien l’écosocialisme était profondément internationaliste, permettant de rassembler les forces populaires qui mettent en pratique ce programme écosocialiste. Il met en lumière les relations de dépendances imposées par le modèle de développement pour mieux le dépasser et ouvre aussi le chemin vers la paix.
Samantha Mason vient de Grande Bretagne. Elle travaille pour le syndicat du service public anglais EPSU, spécifiquement pour la campagne “1 million climat Job”, campagne internationale qui a pour but de pousser les États à embaucher dans le secteur de la transition climatique. Pour cela, elle veut fédérer les associations écologistes, les syndicats et les intellectuels. L’idée finale n’est pas seulement de faire baisser le taux de carbone, mais aussi de s’éloigner de l’économie de marché qui est incompatible avec la vie sur terre. Samantha Mason nous parle de nationaliser les producteurs d’énergie, notamment pétroliers, pour les remettre sous le contrôle du peuple.
Roland Kulke est allemand mais vit en Belgique. Membre de Die Linke, i il coordonne les organisations, partis et syndicats marxistes au sein du réseau“Transform Europe”, attaché au Parti de la Gauche Européenne.
Bien qu’il soit extrêmement critique envers les traités européens, il invite la France à développer les “service d’intérêt général”, dernier avatar des services publics en Europe. Si certes les traités actuels nous tordent le bras pour appliquer des politiques libérales, il y a çà et là des possibilités de mener une politique plus à gauche. Ce sont aussi nos gouvernements successifs qui ont interprété ces traités européens à droite. Il nous alerte sur les politiques d’aide au développement que font les États européens. Il prend exemple sur l’Allemagne qui a versé 17 Milliards d’euros d’aide au secteur du charbon, officiellement pour “aider” 16 000 travailleurs. C’est une somme énorme qui aurait put être mise dans des emplois de transition écologique.
Roland Kulke nous invite à ne pas avoir une vision trop “eurocentrée” et de mettre en exergue les relations de dépendance entre les pays. Par exemple, si l’Europe arrêtée d’importer du gaz et du pétrole d’Algérie, c’est toute l’économie de ce pays qui s’effondre.
Cette journée dédiée à l’écosocialisme s’est terminée sous le signe de la fraternité militante autour du Stand du PG où tous·tes les camarades ont été invité.e.s à partager un moment convivial de retrouvailles autour d’un verre de vin.
Compte-rendu Thomas Babord