Non à la normalisation de la vie sociale ! Oui à une politique de santé publique et une stratégie de sécurité sanitaire !

L’évidence de la crise sanitaire et l’immense gratitude que nous devons aux soignant.e.s, aux premières lignes ne nous dispense pas de regard critique. C’est tout le contraire. Nous devons nous faire les porte-paroles de celles et ceux qui luttent contre l’épidémie malgré l’incurie gouvernementale.

Le gouvernement peut dire avoir été pris au dépourvu et engagé par les décisions néfastes des prédécesseurs, soit. La Ministre Agnès Buzyn nous dit désormais qu’elle, et son gouvernement, savaient bien plus tôt qu’ils ne l’ont dit. Ce retard nous a coûté cher. Leur politique libérale aggrave notre vulnérabilité face à la pandémie, et leur dérive autoritaire sans limite en est le corollaire. Défendons au contraire sans relâche l’enjeu d’une planification sanitaire pour y faire face.

Ce gouvernement a menti concernant les masques, et, alors qu’ils se présentent comme la première protection ; il refuse de les rendre gratuits alors même qu’ils sont imposés aux salarié.e.s et à des millions de citoyen.ne.s. Ce gouvernement ferme les bars, les restaurants, les salles de sport, réduit peu à peu les interactions sociales, mais il a maintenu des exceptions pour le travail, le Puy du Fou et les lieux de culte. Nous nous entassons quotidiennement dans des transports publics surchargés.

Les libertés publiques et les droits sociaux sont réduits au nom de la pandémie, mais il devient évident que celle-ci est prise comme prétexte, remplacée par l’arbitraire des Préfets aux ordres de Ministres qui n’osent plus assumer leurs décisions. Dans l’éducation nationale, les protocoles sont abandonnés à peine publiés, au gré d’un Ministre qui n’a d’autre ambition que de maintenir des écoles pour garder les enfants au détriment de toute considération sanitaire ou pédagogique.

Le gouvernement, depuis mars, nous dit avoir prévu la deuxième vague. Ah oui ?
-A-t-il mis en place des structures d’hospitalisation supplémentaires en masse, comme cela a été fait dans d’autres pays ? Non.
– A-t-il développé des structures permettant des tests, au lieu de laisser les laboratoires privés assumer seuls l’inflation de demandes, initiée par le gouvernement qui désormais le déplore ? Non.
– A-t-il autant mis de fonds dans la recherche publique que dans les industries polluantes ? Non.

La crise sanitaire a bon dos
Le gouvernement se vautre dans la morgue, allant imposer des mesures qu’il ne s’applique pas à lui-même. Ces donneurs de leçon, distillant désormais leurs restrictions de semaine en semaine, plongent la population dans l’inquiétude, l’insécurité, et la défiance. Les atteintes aux libertés publiques, comme les interdictions de rassemblement de plus de 10 personnes, constituent une arme terrible dans les mains d’un pouvoir autoritaire qui utilise la situation pour continuer son programme de contre-réformes.
Le rapport d’Amnesty International de cette semaine est accablant sur la restriction de la liberté de manifester en France.
L’exaspération monte partout. La contestation internationale se poursuit dans la rue contre les politiques gouvernementales dans de nombreux pays. Au Liban, en Serbie ou encore en Israël, c’est l’incurie et les mesures de restriction et de normalisation face à la pandémie qui cristallisent la colère. Pourquoi pas en France ?


Le SEN du Parti de Gauche

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