Le Parti de Gauche dénonce à nouveau la procédure d’orientation des futurs bacheliers dans l’enseignement supérieur, Parcoursup. Ouverte le 20 janvier, la plateforme numérique va désormais rythmer un quotidien anxiogène pour les élèves et les familles, jusqu’au 11 mars pour la détermination et la saisie des vœux, jusqu’à la fin de l’été pour les résultats et l’affectation (ou la non affectation).
Nous en avions dénoncé le caractère intrinsèquement nocif dans une tribune parue le 30 août 2018 sur le site de Politis, intitulée « De quoi Parcoursup est-il le nom ? ».
Parmi les sept erreurs et autres malfaçons alors relevées, nous dénoncions la logique pernicieuse conduisant à la marchandisation de l’orientation. Les faits confirment hélas nos craintes. Les intérêts privés trouvent matière à rassasier leur appétit vorace de profits sonnants et trébuchants. Conseils, tests, bilans, coaching, entrevues, démarches plus ou moins clés en main, rédaction de documents, tout devient sans la moindre vergogne monnayable !
Avec Parcoursup, l’École s’éloigne encore davantage de l’idéal de la République, qui se voudrait pourtant démocratique, sociale, une et indivisible, laïque. Elle se rapproche au contraire d’un vaste casino relevant de la loi de la jungle, anxiogène et inégalitaire, caractéristique du projet de start up nation porté par la Macronie et illustré dans le secteur de l’éducation par la morgue du ministre Blanquer.
Le Parti de Gauche exige que l’orientation soit intégralement sortie des griffes de la marchandisation. Il milite pour un service public de l’orientation, avec des COPsy (conseillers d’orientation psychologues) en nombre suffisant et au plus près des élèves dans les établissements scolaires.
Francis DASPE, co-animateur de la Commission nationale Éducation du Parti de Gauche