La Commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson s’est rendue à Mytilène, capitale de l’île grecque de Lesbos, le 29 mars dernier afin de promouvoir la construction de nouveaux camps pouvant accueillir plus de déplacés et dans de meilleures conditions.
Celle-ci a été huée non seulement par les habitants mais également par les familles « migrantes » vivant dans des conditions sanitaires inacceptables.
La construction de ces nouveaux camps n’est pas la solution et est un mauvais choix.
Les associations humanitaires en sont indignées.
En effet, l’Union européenne est prête à injecter un budget de 276 millions d’euros à la Grèce et notamment, aux îles grecques proches de la Turquie, au lieu de trouver des solutions pérennes.
Alors que la Grèce, et l’Italie font partie des pays européens qui accueillent le plus de familles déplacées en situation de détresse, fuyant la guerre, les décideurs européens n’ont rien trouvé de mieux que d’allouer des fonds pour construire de nouveaux camps en Grèce.
Cette situation est intolérable, ces familles syriennes, kurdes, afghanes, mais pas que, ne se sont pas venues sur notre continent par « plaisir ». Elles courent un danger vital.
Il s’agit de vies humaines, de vies d’enfants, de femmes et d’hommes.
Il serait souhaitable et urgent que la France, l’Allemagne et d’autres pays européens se mettent autour d’une table afin d’entamer un processus de clé d’accueil équitable qui permettra à ces familles déplacées de s’installer dignement dans l’Union Européenne (rappel de la Convention de Genève -Résolution N°2198 (XXI) adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies) :
« Les droits des réfugiés doivent être respectés et protégés ».
Les refus de solidarité déjà constatés de la part de certains pays est-européens au prétexte d’une identité chrétienne de l’Europe doivent être sanctionnés par le mécanisme budgétaire.
Eleni Ferlet